samedi 29 mai 2010

"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"

La chanteuse hurlait à mes oreilles, me procurant par le fait même un vibrant mouvement de bassin. Party mix, métro ligne verte et iPod.

"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"

Il arrive que des gens aléatoires tentent de devenir amis avec moi sur ce populaire réseau social. Et il arrive que j'accepte même sans les connaitre.

- Qui c'est ce mec au fait ? Tu l'as aussi dans ta liste d'amis.
- C'est quelqu'un ! Comme ça tu magasines dans mes contacts ?

"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"

- Mais non, puisque je te dis que c'est lui qui m'a fait la demande d'ajout.
- Fais donc ce que tu veux ;-)

Y aurait-il vraiment un territoire ?

vendredi 28 mai 2010

- Au début, on échangeait tellement souvent. Puis tout à coup, j'ai eu l'impression de courir après. Je faisais 75% de la conversation. Si je lui donne plus d'attention, il s'intéresse à moi.
- Tu trouves pas ça un peu compliqué pour quelque chose qui débute ?
- Si tu l'avais vu, tu saurais que ça vaut la peine de se battre.
- Ouais mais attends, t'es rendu à parler de ta relation, si on peut ainsi dire, en termes de statistiques !

dimanche 23 mai 2010

La soirée avait été riche en confidences. Le groupe commençait à se dissoudre, les tous premiers rayons de soleil perçaient la pénombre.

- J'ai compris ce qui ne fonctionnait pas dans mes précédentes histoires amoureuses. J'étais trop indépendant.
- Tu penses donc que la réussite d'un couple dépend de la dépendance de l'un envers l'autre ?

Sa réponse allait vers l'affirmative. Je ne partageais pas son point de vue. Mais l'heure tardive et les multiples sujets qui s'entrecroisaient m'empêchait d'exprimer clairement mon avis. Je comprenais son besoin de créer une union. Quel intérêt aurais-je pour la vie de couple si les personnes le composant fonctionnaient indépendamment l'un de l'autre ? Mais à la fois, l'opposition dépendance/indépendance ne me convenait pas.

- Ben là, joue pas avec les mots !

Je ne pouvais faire autrement. Les mots sont pour moi la source de vérité. Et ceux-ci ne me plaisaient guère.

Coopération.
La seule image qui me vint en tête. Deux personnes avec des personnalités et des vies distinctes, qui marchent ensemble main dans la main, sans fusionner leurs pas. Peut-être que mes relations précédentes m'ont forgé autrement. Les opinions de chacun sont respectables, mais la mienne ne saurait déroger de son feu principal : le désir de conserver mon identité propre. Serait-ce là une indépendance qui m'empêcherait d'évoluer en couple ?

vendredi 21 mai 2010

Il me toisait du regard, inspectant chacune de mes réactions. Le temps semblait s'étirer, comme un bras qui s'étiole vers l'infini. Je savais que je n'aurais jamais dû me trouver là.

- Mais toi, tu te vois où dans quelques années, professionnellement parlant ?

J'avais une réponse déjà toute concoctée à l'avance. Il est facile de constater que chacune de ces rencontres devient une série de plats rechauffés. Les mots sortaient de ma bouche à l'image d'une série de mots parfaitement imbriqués. Des Legos verbaux. Oui c'est ça : à chaque rencontre, on pose un mur de Lego supplémentaire. Ou une rangée de couleurs diverses qu'on devra de toutes façons défaire par la suite. Ou couvrir en double-fond.

Et si je ne savais pas où je m'enligne exactement, combien de temps devrai-je continuer à faire poursuivre cette impression de personnel bonheur maquillé ?

lundi 17 mai 2010

Ami moderne

- Me semble que c'est génial un fuckfriend. C'est comme le moyen idéal pour tempérer les hormones à un niveau que je nommerais "acceptable", tsé ? Parce que lorsqu'on rencontre quelqu'un et qu'on pense que ça peut devenir sérieux, si on a envie de baiser à fond la caisse, il me semble que ça peut mal démarrer, tu trouves pas ?

J'essayais de sortir le fromage fondu de son bol, la langue en travers comme si le simple geste allait donner plus de vigueur à mon doigté culinaire.

- Je sais pas trop. Après tout, si t'as envie de baiser et que l'autre aussi, c'est quoi le problème ? Ça veut pas nécessairement dire que ce sont des bases moins valables que d'autres, à mon avis. Les contes de fées n'existent pas.
- C'est vrai.

(Enfin, le fromage !)

- En même temps, si tu souhaites avoir les hormones tranquilles pendant que tu fréquentes une nouvelle personne, irais-tu jusqu'à entretenir un fuckfriend "on the side" pour t'éviter de constamment vouloir manger ta rencontre ?
- Ça non par exemple, je ne serais pas capable.

Je me questionne sur la notion de l'ami moderne. Alors que pour certains, il s'agit d'un simple dépôt à plaisirs, d'autres entrevoient ce genre de relation comme une façon facile d'exercer des fonctions généralement réservées aux conjoints, sans la mention "taken" flottant au-dessus de leur tête. Pour se préserver de la solitude jusqu'à ce que la route du "the one" croise la leur.

Un fuckfriend ne serait-il qu'un jouet que l'on peut remiser et sortir de terre au gré de nos intérêts envers d'autres individus?

vendredi 14 mai 2010

Il y a de ces sentiments que j'aimerais pouvoir bannir. Entre autre, la peur.

Pourquoi la peur ? Lorsqu'on fait le choix de foncer à tête baissée alors que la petite voix qui nous a suivi toute notre enfance durant se met à beugler d'effroi, comment faire pour lui demander de simplement "fermer sa maudite yeule" ?

J'ai entendu récemment quelqu'un dire qu'il ne laissait jamais la peur le contrôler. Qu'en comptant jusqu'à cinq, elle se chassait d'elle-même. Et si j'essayais ça...

1, 2, 3, 4,.....5.
C'est toujours là, mais allons-y quand même !

lundi 10 mai 2010

Plaire

Le sentiment de plaire est un besoin inscrit dans la pyramide de Maslow. Chaque humain, quel qu'il soit, a un jour ou l'autre ressentit le plaisir de se sentir attrayant, intéressant. L'analyse est toute simple : plaire entretient l'estime personnelle, nous gonfle de fierté.

Il m'est arrivé de connaitre des gens pour qui être intéressant se devait d'être un pain quotidien. Physiquement, psychologiquement. Un besoin qui lorsqu'assouvi, mène généralement à un sentiment de désintérêt pour le public ciblé. Un sentiment poubelle qu'on met à la rue chaque nuit venue.

Le besoin de plaire pourrait-il devenir maladif ? Serait-ce le symptôme d'autre chose ?

jeudi 6 mai 2010

Bulles

- On dirait que, de façon générale, les gays sont très sexuels dès les débuts, alors que pour les lesbiennes, l'intimité est comme une genre de finalité. Tu trouves pas ?

Constatation Citoyenne : c'est loin d'être faux. Pour ce que j'en constate, l'homme est biologiquement et psychologiquement un homme, peu importe l'orientation qu'il affiche. Mis à part ceux qui désirent changer de clan. Si on prend deux boules d'hormones de sexe fort, il n'est pas à tort de croire que le tout puisse créer un joli feu de joie. Ou de paille.

On entend souvent dire qu'il ne faille pas consommer le sexe dès la première rencontre. Dans ma naïve jeunesse, j'y croyais dur comme fer. Malgré mes nombreuses failles. Puis l'âge a construit une plus grande expérience de vie, pour finalement apporter un bémol, bémol et quart. Où nous est-il dicté de ne pas faire sauter ses boutons avec une nouvelle connaissance ? Les références bibliques ? Faites-moi rire. Un certain personnage aurait transformé de l'eau en vin et multiplié les poissons, alors que des millions de personnes souffrent de la faim de base dans ce monde. Qu'attend-t-il pour refaire surface, ce géant de l'alimentation ?

Tout de même, je me révise. Il n'est pas à négliger qu'une proportion considérable de nouvelles relations entre hommes, amicales ou amoureuses, originent d'une partie de jambes en l'air. Je ne fais pas exception. Vous non plus ? Serait-ce la même chose chez les heterosexuels ? Essayerait-on de générer du savon avec des bulles ?

mardi 4 mai 2010

La sono nous crachait sa musique dans les oreilles, pendant que la foule instable tentait de se frayer un chemin parmis ceux qui se tortillaient. Elle me racontait sa récente rupture, d'un commun accord.

- On se respecte tellement, on s'est juste rendus compte qu'on avait certains chemins de vie qui ne coincident pas. Ça fait pas de lui une mauvaise personne, vraiment je l'adore comme gars.

J'étais touché. Une fin de relation qui coule comme elle a probablement commencée.

- Comme on habite ensemble pour quelques semaines encore, on a passé l'accord de ne pas embrasser quelqu'un d'ici là. On partage encore le même lit, tsé.

Ouille. Flashback personnel, 10 ans en arrière. Je laisse mon premier copain après une relation de près de deux ans. Ayant dû quitter la ville pour le boulot, la situation semble plus simple. Pourtant, je continue à passer les weekends chez-lui, chacun dans sa chambre à priori, puis la nature nous a réuni dans la même. Une situation ambigüe qui s'est poursuivie sur quelques mois, avant que je rencontre quelqu'un d'autre et décide de rompre avec l'habitude. Douleur, pleurs, taches sur l'amitié. Je n'avais malheureusement pas bien calculé les impacts d'une pareille situation.

Pourtant, ce genre de scénario se produit à répétition chez certaines de mes connaissances. On continue à entretenir un lien intime avec une personne qu'on a aimé, alors qu'on a décidé de terminer la relation. Ou non. Serait-ce une période de transition nécessaire ? Alors que d'autres réussissent à tirer un trait définitif de manière brusque, d'autres "trempottent" longtemps.

Garder les anciennes habitudes conjugales, étape ou danger ?

lundi 3 mai 2010

Le web nous a emmené une nouvelle façon de rencontrer. Un bien joli bijou, mais avec ses bons et ses mauvais côtés.

Je disais récemment à quelqu'un que le problème courant avec l'usage de moyens de rencontres virtuelles, c'est choisir le moment propice pour passer à ce que j'appelle la phase 3D. Parce que se lancer trop tôt peut ressembler à une situation désespérée, et que trop tard génère généralement une image irréaliste de la personne à l'autre bout du lien, il devient difficile de se prononcer sur les signes du moment idéal.

Je me questionne. Y aurait-il vraiment un instant particulier duquel il faudrait profiter pour lancer une invitation à la rencontre ? Alors que j'ai tendance à filtrer les contacts peut-être un peu trop longtemps, l'inverse est aussi vrai chez d'autres, et les résultats semblent parfois identiques. Que faire ?

Et si je me fiais au "feeling" ?