lundi 17 mai 2010
- Me semble que c'est génial un fuckfriend. C'est comme le moyen idéal pour tempérer les hormones à un niveau que je nommerais "acceptable", tsé ? Parce que lorsqu'on rencontre quelqu'un et qu'on pense que ça peut devenir sérieux, si on a envie de baiser à fond la caisse, il me semble que ça peut mal démarrer, tu trouves pas ?
J'essayais de sortir le fromage fondu de son bol, la langue en travers comme si le simple geste allait donner plus de vigueur à mon doigté culinaire.
- Je sais pas trop. Après tout, si t'as envie de baiser et que l'autre aussi, c'est quoi le problème ? Ça veut pas nécessairement dire que ce sont des bases moins valables que d'autres, à mon avis. Les contes de fées n'existent pas.
- C'est vrai.
(Enfin, le fromage !)
- En même temps, si tu souhaites avoir les hormones tranquilles pendant que tu fréquentes une nouvelle personne, irais-tu jusqu'à entretenir un fuckfriend "on the side" pour t'éviter de constamment vouloir manger ta rencontre ?
- Ça non par exemple, je ne serais pas capable.
Je me questionne sur la notion de l'ami moderne. Alors que pour certains, il s'agit d'un simple dépôt à plaisirs, d'autres entrevoient ce genre de relation comme une façon facile d'exercer des fonctions généralement réservées aux conjoints, sans la mention "taken" flottant au-dessus de leur tête. Pour se préserver de la solitude jusqu'à ce que la route du "the one" croise la leur.
Un fuckfriend ne serait-il qu'un jouet que l'on peut remiser et sortir de terre au gré de nos intérêts envers d'autres individus?
Et la raison pour laquelle c'est des amants, c'est parce qu'on les aime bien (et on couche avec) mais on en est pas amoureux et/ou on ne desire pas constuire un avenir concret avec eux.