jeudi 28 mai 2009
Ma grand-maman aura 101 ans cette année, en juin. Rendu là, je ne sais plus quel mot peu s'appliquer, mais "âge vénérable", c'est déjà très peu.
Elle vît depuis au moins un an dans une résidence pour personnes âgées, à même les pavillons d'un ancien centre hospitalier. Bien que je sache qu'elle y soit bien traitée, j'ai quand même de la peine. Être en constance pris entre les murs d'une petite chambre, partagée avec une vieille dame qui dort la majorité du temps, être nourrie de plats servis à même les plateaux qui ont servis à de nombreux malades, dormir dans un vulgaire lit à clôtures... Donner sa vie pour en arriver là.
Je la regardais dormir paisiblement lors de ma dernière visite, et je la sentais quand même heureuse, cette petite personne que je ne connais que par bribes, dont les mains usées bougent tranquillement sous cette peau mince comme le papier de soie.
Est-ce qu'on tire plaisir des moindres choses en vieillissant, ou apprenons-nous à se suffir de moins ?
Être dépressif, amer et aïgri ça ne doit pas donner envie de continuer à vivre.
Les vieux qui sont heureux aiment (ou acceptent) leur situation telle qu'elle est. Les autres sont bougons ou dépressifs. Essaie d'observer les vieux.
Ah oui, une autre chose: les vieux qui ont des amis ont généralement l'air beaucoup plus heureux que les autres. Bref, c'est peut-être ça qui est important en vieillissant: avoir des amis.
Vous en connaissez beaucoup des personnes qui survivent a des attaques cardiaques et la C difficile a son age ? Mechant exploit !