mercredi 10 février 2010
Il n'y a rien comme une visite en clinique pour faire prendre conscience de la fragilité de l'homme. À observer les différents visages portant chacun les traces d'un personnel passé, on vient à réfléchir sur son propre vécu.
Qu'est-ce que je fais, moi, pour prendre soin de ma vie ? Mon alimentation est-elle convenable ? Pourrais-je faire plus de sport ? Suis-je assez prudent lors de mes relations sexuelles avec des inconnus ? Et si on m'annonçait le pire aujourd'hui ?
A chaque visite, je me retrouve devant le même constat : ça fait peur. J'en viens à réaliser que la vie n'est pas si de béton lorsque j'apprends que des personnes que j'aime passent sous le bistouri, lorsque la grand-mère d'une amie entre à l'hôpital d'urgence.
Prendre une grande respiration et foncer vers l'inconnu avec la certitude de savourer pleinement chaque moment. Une visite en clinique ne devrait pourtant pas suffir à m'en convaincre.
"Écouter Julien, je vais vous dire une chose. Profitez, profitez de chaque jour car ça passe à une vitesse folle!" et me rajoute "Vous savez, le baluchon de l'expérience n'éclaire que le chemin parcouru, et non celui à parcourir!"
J'en suis encore resté sur cette phrase...
Je t'embrasse mon ami!
La vie n'est pas si fragile que ça: la preuve elle existe depuis des millions d'années.
Sans blague, l'important c'est que tu prennes soin de toi sans exagérer parce que sinon, paradoxalement, tu va te rendre malade.
T'es pas encore à l'âge de la grand mère de ton amie, je pense que tu as encore quelques années avant que tu attrapes la mort subitement.