vendredi 19 février 2010
- Tiens, le coloc d'une infirmière avec qui je travaille.
Amie me pousse une photo sur MSN.
- Tu peux même espionner son profil Facebook, il n'est pas bloqué !
Un fou dans une poche, évidemment que je clique sur le lien en question. En bout de ligne, ça fait officiellement de moi un voyeur. J'assume.
- Comment tu le trouves ?
- Beaux yeux, mais je suis pas certain qu'il soit mon genre. Me semble que ça sonne un peu fendant mon affaire, non ?
Après réflexion, je réalise que non. À "magasiner" sur le web, on en vient forcément à se baser sur des critères plus superficiels. Le look général sur les photos, l'enchaînement des mots, l'orthographe lorsqu'on a soi-même les moyens d'écrire convenablement.
- Mais non, chéri. Tout le monde ne peut pas te plaire. En même temps, quand j'ai vu le profil de mon mec la première fois, j'ai eu la même réaction. Regarde où on en est aujourd'hui.
En bout de ligne, ça rejoint une opinion que j'ai déjà émise à quelques reprises. À s'en tenir aux rencontres virtuelles et à faire prolonger le contact impersonnel, on en vient jamais à saisir l'essence même d'une personne. Mais faut-il nécessairement se lancer dans la rencontre de tous les gens avec qui on entre en contact, dans l'éventualité où celle-ci se révèlerait être l'origine d'un match gagnant ? Comment savoir si on est pas en train de passer à côté d'une belle opportunité ?
Ça transcende le look, l'éducation et le reste.