mercredi 3 décembre 2008

Pour faire suite à sa série...

J'ai pensé à raconter la fois où j’ai fait fermer le compte raisins-con-sans-tact d'un gringo de basse classe pour harcèlement, ou la fois ou je me suis rendu compte qu’un mec que je trouvais intéressant se travestissait de temps en temps pour sortir, mais j'ai finalement opté pour l'histoire qui suit.

Ma pire date ever porte un nom, et il s'appelle Guillaume -soyons bref-. Pour faire un court préambule, j'ai passagèrement été attiré par les mecs qui me semblaient moins accessibles étant dans ma jeune vingtaine, et Guillaume faisait partie de ce groupe de personnes selon mon ( manque de ) jugement du temps. Bref, je le croise sur raisin-cossin, on échange quelques temps, on se rencontre.

Lors de la troisième ou quatrième date, je ne me souviens plus exactement, il m'invite à passer la soirée avec lui et une amie dans un bar du coin. Pourquoi pas ? La soirée débute sans anicroches, outre que la fille insiste à raconter et revenir constamment sur son histoire de fréquentation pas claire, à quelques ressemblances près au pire film rose d'adolescente que vous puissiez imaginer. Une fois l'heure avancée, nous décidons de nous rendre au bar en question. Grosse foule, la musique est vraiment trop forte. L'instant de 5 minutes, je perds la trace de Guillaume et son amie. Une fille passablement pompette m'aborde. Elle vient fêter sa fin de DEC avec une copine qui elle, est en train d'essayer de mettre dans son lit le grand étalon avec lequel elle danse. Visiblement, je semble être la prise du soir de mon interlocutrice. Je m'esclaffe dans ma tête - pauvre fille, si tu savais! - mais continue tout de même la conversation avec Miss DEC. Entre les faisceaux de lumière, j'aperçois le regard à peine moins glacial que l'Antartique de Guillaume qui semble imaginer que je suis en train de me magasiner une ride for the night. Je lui envois la main, m'excuse auprès des estrogènes surexcités et rejoins Guillaume.

Froid. Interrogatoire sur ce que faisais. Je lui renvois la question, c’est moi qui ai été laissé tout seul après tout ! Lui de répondre qu’il cherchait son amie, qu’il l’avait vue avec son « gars », mais qu’il ne savait plus ou elle était. Il a envie de rentrer, mais il doit le dire à son amie. Je lui dis que je vais l’attendre à l’extérieur. Les minutes passent… toujours pas revenu. Je commence à perdre patience. Je le retrouve quinze minutes plus tard, sortant non pas du bar mais revenant d’une rue transversale. Je n’y comprends rien, mais je ne pose pas trop de questions. On rentre chez-lui.

Arrivé devant la maison, drame… monsieur a laissé ses clefs de maison dans le sac à main de son amie.
- Ben, sonne ! Ta cousine va venir débarrer la porte !
- Nanon, t’as connaît pas, elle va être super fru. J’vais en entendre parler pendant une semaine.

Le voilà qui se met à chercher une fenêtre ouverte par laquelle passer… je ca-po-te. Rien, aucune fenêtre possiblement accessible. Je veux disparaître… mais je suis un peu réchauffé quand même, et j’habite à 30 minutes de là. Il me demande de prendre la voiture pour aller récupérer ses clefs chez son amie. J’y vais avec lui, pas question de lui prêter ma voiture.

Rendus sur place, aucune réponse à la porte. Miss Relation-Hasardeuse a décidé d’aller passer la nuit chez son mec, et Guillaume ne connaît pas exactement ou il habite. Calvaire…

Sa prochaine solution : aller chez sa sœur qui habite le village à côté. Je suis un peu (beaucoup) à bout de nerfs, mais je n’ai pas vraiment le choix. Je suis pris entre ma colère et mes principes de ne pas vouloir le laisser tout seul en pleine rue, en boisson. Je roule donc vers la maison de sa sœur. 3h00 AM passé, évidemment que tout le monde dort chez-elle. Son chum vient quand même nous répondre, ne comprends pas trop ce qui se passe, mais nous laisse entrer et nous offre de dormir sur les fauteuils.

Puis-je vous dire le malaise que j’ai ressenti le lendemain matin, quand tout le monde a été réveillé, et que je rencontre pour la première fois la sœur en question dans mon habit et mon haleine de la veille ?...

Je ne lui ai pas reparlé pendant près de deux semaines. Entre temps, j’ai eu une entrevue pour un job à Montréal, que j’ai obtenu. Guillaume m’a justement téléphoné à ma sortie de l’entrevue. J’étais plutôt surpris de recevoir son appel, et je lui ai dit. Il s’est excusé pour le déroulement des choses, et m’a quand même demandé si je pouvais le revoir bientôt.

J’vous rappelle que je suis dans ma jeune vingtaine, et incapable de dire non.
J’y suis allé, mais je l’ai plaqué là, malgré des excuses pitoyables et une scène de retrouvailles à la Hollywood PQ (on se rappelle certainement de la passe dans le stationnement, pour ceux qui sont au courant de l’histoire !)

Bref, depuis… il me fait plaisir de le croiser de temps à autre et le voir ramer à ma vue. Le genre de gars qu’on adore voir filer cheap :-)

I’m so bad!

2 Comments:

  1. Anonyme said...
    HAHAHA ! Vraiment poche comme date. T'es vraiment patient en tous cas ! Moi, je pense que j'aurais perdu patience, pis que j'aurais réveillé sa cousine quand même. Je suis un peu dans le jus en ce moment, mais je te promets que ce weekend, je te blogue ma worst date ever.
    The Citizen said...
    >-A : J'manquais de couilles faut croire... en tk, il me tarde de lire la tienne ! :P

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