dimanche 29 août 2010
Mon blog est officiellement déménagé : http://methecitizen.posterous.com
Vous pouvez désormais souscrire à mon blog et recevoir les articles par courriel.
Au plaisir !
dimanche 25 juillet 2010
- Toi, t'es venu avec qui ce soir ?
- Hmm... à part elle ? Beh, personne, je suis célibataire.
- Ah oui ? Bon, va falloir te faire rencontrer quelqu'un alors. Les gars là-bas, tu penses qu'ils sont gays ?
- Je sais pas trop... j'imagine que oui, mais ça va aller. Pas besoin pour ce soir.
Longtemps j'ai constaté qu'un célibataire se présentant dans une soirée où les couples se font majoritaires devient parfois un animal de cirque.
- Oh, mais pourquoi t'es célibataire ?
- J'aurais quelqu'un à te présenter !
- T'es pas tanné parfois d'être seul ?
Le célibat semble être un état duquel certaines personnes veulent à tout prix se sauver. Comme si la vie en solitaire représentait en soit un échec social. La même réflexion me revient toujours en tête : pourquoi s'entêter à rechercher un partenaire ? Est-ce que nos gènes de mammifères nous dicteraient de se mettre inconditionnellement à la chasse de l'élu ?
dimanche 20 juin 2010
Conscience > On dirait bien que tu te trouves à un drôle de carrefour mon gars !
Citizen > Ah bon ? Qu'est-ce tu racontes ?
Conscience > T'as décidé de rayer les réseaux de rencontre de ta liste pour un moment alors que tu t'y fiais pour rencontrer de nouvelles personnes dans le passé.
Citizen > Ben.... ouais, pis ?
Conscience > Tu penses faire comment maintenant ? Passer ta vie dans le rayon des surgelés peut-être ?
Citizen > Très drôle !
Conscience > J'suis sérieuse.
Citizen > Ben, moi aussi figure-toi donc ! J'avais envie de prendre une pause de ces échanges anodins-là... tsé, les "salut, quoi d'neuf ?" alors que tu connais même pas la personne ?
Conscience > ...
Citizen > Attends, la meilleure ça été de me faire harceler par un mec qui me demandait de le marier. Tu vois bien que c'est pas sain ?
Conscience > Ouais, mais t'en as connu des mecs bien sur ces machins-là, non ?
Citizen > Oui, oui, pour ça oui... Mes trois derniers ex ont été connus sur internet. Je ne dénigre pas le système pour autant, c'est juste que j'ai envie de... j'ai envie de me retirer, bon voilà.
Conscience > Te retirer pourquoi au juste ?
Citizen > Je sais pas trop... Me ressourcer ?
Conscience > Te ressourcer... te ressourcer de quoi ?
Citizen > Ben, refaire le plein de moi-même là ! Tsé, quand t'accumule les rencontres sans lendemain, les populaires "dodos collés" qui finissent par un plan cul, les "films collés" qui finissent par un plan cul, les resto... oh attends, les resto, ça finit pas toujours par un plan cul ca.
Conscience > Pourtant, on s'rappelle d'un resto qui a finit dans-
Citizen > -Oui bon, ça va ! On a quand même été ensemble pendant un an et demi après, pas besoin de me remettre ça sur le nez.
Conscience > Bon, alors c'est quoi le souci ?
Citizen > Maaah... j'sais pas. Y'a ces mecs intéressés dont tu voudrais qu'ils oublient ton numéro, et les intéressants qui ne savent que te titiller en te gardant pendu au bord de l'intérêt par des "Ok"-"LOL". Tu veux j'fasse quoi avec ça ?
Conscience > Te construire un barème de ce qui te plait versus te plait moins ?
Citizen > C'est déjà pas mal listé ça, tu en trouveras une copie dans la partie gauche de tes voisines, les hémisphères cérébrales.
Conscience > Oh, celles-là... bon, on disait ?
Citizen > On disait que je prenais simplement un temps d'arrêt sur les nouvelles rencontres, voilà. Et que j'allais profiter du temps avec les amis et les gens que je connais. J'm'étais dit que j'allais aller avec le courant... "with the flow", comme t'aime dire quand tu fais ta fraiche. Et puis, on a droit de vouloir prendre son gaz égal, non ?
Conscience > Ouais, ouais, t'as le droit.
Citizen > Bon alors, bonne nuit !
Conscience > Ouais, mais-
Citizen > -J'ai dit bonne nuit !
Conscience > Okay, okay...
vendredi 18 juin 2010
- C'est fou le choix que vous avez vous, les gays !
- Beh, vous en avez autant, les filles.
- Vraiment pas ! Regarde les gars autour, tous bien en forme et bien habillés.
- Tu vois, c'est ça le problème. On dirait qu'il existe une pression tellement grande pour les gays de devoir devenir un gym freak, de flamber ses économies en vêtements et produits de beauté, que ça devient trop superficiel.
- C'est justement ça qui bug chez les hommes hétéros. La pression n'existe pas autant, ça crée du laisser-aller, d'où les nombreuses bédaines.
Est-ce vraiment ça, le dit choix auquel on s'expose ?
jeudi 10 juin 2010
- J'en ai marre, je rencontre et ça finit toujours par planter.
Elle tournait une mèche de sa longie chevelure du bout des doigts, nerveuse au simple souvenir de ses dernières rencontres infortuites.
- Je pense que je vais faire un carême d'hommes.
- Un quoi ?
- Ouais, un carême d'hommes. Tsé, comme à Pâques, quand on se prive ?
Son idée me paraissait saugrenue aux premiers abords. Elle qui avait un historique de folles sorties, où elle prenait malain plaisir à faire tomber les spécimens masculins dans ses filets, il me semblait peu probable de la voir s'exclure du monde du flirt.
Et pourtant, elle tenu le coup. Madame s'affairant à ses babioles quotidiennes, s'inscrivant à toutes sortes de classes. Elle me semblait heureuse, reprenant le contrôle de sa propre vie, plutôt que la valider auprès des autres. Serait-ce une forme de pause régénératrice ? Le carême d'hommes deviendrait-il la prochaine solution aux successives histoires non concluantes ?
- Ouais, mais y'a le vendredi où tu pourrais bouffer du poisson !
mardi 8 juin 2010
Elle parlait de son neveu qui s'était mis dans la dèche financière, ayant écoulé ses économies dans la loterie.
- Ne va surtout pas dire ça à son oncle.
- Euh, pourquoi ? C'est quoi le lien ? C'est pas son père !
- J'sais bien, mais il va se stresser pour rien. Il a déjà assez de ses propres problèmes comme ça.
La censure. Dissimuler pour bien paraitre, pour créer une impression paisible. Un genre de joli bou-bouillon à l'arsenic.
Pourquoi ?
mercredi 2 juin 2010
Lorsque je songe aux événements que j'ai pu vivre dans le passé, il m'arrive de pouvoir recréer la scène dans ma tête en tant que spectateur, un peu comme si j'étais la tierce personne d'un décor en souvenirs mâchés. J'arrive à me voir, "even full frontal", sachant m'extirper de ma propre enveloppe corporelle. Effet pervers d'une imagination trop fertile ?
Une vieille expression stipule qu'il ne faut pas entretenir de regrets. Pourtant, j'en porte quelques uns. Le regret de ne pas avoir été à la hauteur, d'avoir mis de côté une personne alors qu'elle avait probablement le plus besoin de quelqu'un, de ne pas avoir su dire "Je t'aime grand-maman". Le regret d'être parfois simplement défectueusement humain.
La vision de mon passé en tant que voyeur serait-elle une façon de combattre ces regrets en les attribuant à autrui, cet autre moi ?
mardi 1 juin 2010
"Blip blip". Message texte.
- Arrrg ! Encore lui !
- Qui ça ?
- Devine.
- Hmm... Ok, je vois.
- Je l'ai vu vendredi, on s'est parlés samedi et hier. Me semble que là, ça me tente pas.
- Ouais, j'comprends. Mais ça bien l'air que tu l'as fait flasher fort.
- Je lui ai pourtant répété plein de fois que je voulais rien de sérieux.
- C'est le moment pour un p'tit "refresh" !
Comment déterminer la juste mesure d'intérêt à porter à quelqu'un dans les limites de son ouverture ?
samedi 29 mai 2010
"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"
La chanteuse hurlait à mes oreilles, me procurant par le fait même un vibrant mouvement de bassin. Party mix, métro ligne verte et iPod.
"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"
Il arrive que des gens aléatoires tentent de devenir amis avec moi sur ce populaire réseau social. Et il arrive que j'accepte même sans les connaitre.
- Qui c'est ce mec au fait ? Tu l'as aussi dans ta liste d'amis.
- C'est quelqu'un ! Comme ça tu magasines dans mes contacts ?
"Il ne faut pas mettre pied dans leur territoire !"
- Mais non, puisque je te dis que c'est lui qui m'a fait la demande d'ajout.
- Fais donc ce que tu veux ;-)
Y aurait-il vraiment un territoire ?
vendredi 28 mai 2010
- Au début, on échangeait tellement souvent. Puis tout à coup, j'ai eu l'impression de courir après. Je faisais 75% de la conversation. Si je lui donne plus d'attention, il s'intéresse à moi.
- Tu trouves pas ça un peu compliqué pour quelque chose qui débute ?
- Si tu l'avais vu, tu saurais que ça vaut la peine de se battre.
- Ouais mais attends, t'es rendu à parler de ta relation, si on peut ainsi dire, en termes de statistiques !